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L’écoute active : apprendre à écouter

Écouter, ça s’apprend !

Savoir écouter l’autre, ses émotions, sans juger, sans chercher à conseiller, juste accueillir l’autre avec ses émotions est essentiel., que cela soit avec ses enfants, son conjoint, les amis, dans la sphère privée ou professionnelle. Cela s’appelle l’écoute active.

Savoir écouter pour Rogers repose sur le respect strict de cinq impératifs :

  1. L’accueil : Savoir accepter l’autre comme il est. C’est une attitude empreinte de respect et de considération pour favoriser la confiance et manifester un réel intérêt. C’est considérer l’autre comme la personne la plus importante au monde mais sans arrière-pensée, c’est-à-dire sans en attendre un retour.
  2. Être centré sur ce que l’autre vit et non sur ce qu’il dit : C’est aller au-delà des faits pour s’ouvrir à la façon dont l’autre ressent les choses avec « ses tripes ».
  3. S’intéresser à l’autre plus qu’au problème lui-même : Plutôt que de voir le problème en soi, il s’agit de voir le problème du point de vue de l’autre. Si on prend le chômage comme exemple, certaines personnes le vivent comme un échec, d’autres comme une sanction, etc.
  4. Montrer à l’autre qu’on le respecte : C’est donner à l’autre l’assurance que l’on respecte sa manière de vivre ou de voir les choses sans empiéter sur son domaine et sans se transformer en apprenti psychologue qui « voit » dans l’inconscient de l’autre
  5. Être un véritable miroir : Il s’agit, non pas d’interpréter « votre problème c’est cela » mais de se faire l’écho de ce qu’il ressent: « ainsi, vous ressentez profondément que… ». Tout l’art est ici de mettre en relief les sentiments qui accompagnent les mots de l’autre.

En outre, selon Rogers, les deux attitudes fondamentales de la non-directivité et de l’empathie, devraient être prises en considération dans le contexte de l’écoute active.

La non-directivité :

L’essentiel de son approche est d’être centré sur « l’autre » sans toutefois mettre de la pression ou influencer l’attitude de l’autre. Selon Rogers (dans le domaine du conseil d’entreprise), le « conseiller » ne doit pas conseiller ni interpréter, mais créer les conditions pour que le « client » règle lui-même son problème car, selon lui, la personne qui consulte détient les solutions à ses problèmes. Être non-directif ne veut pas dire être inactif ou non-impliqué. Il s’agit plutôt de « sentir avec » l’autre, car cela est plus important que de partager une idée.

L’empathie :

L’empathie est « la capacité de s’inscrire dans le monde subjectif d’autrui pour le comprendre de l’intérieur ». L’empathie c’est « vouloir vivre le monde intérieur de l’autre comme si c’était notre monde à nous ». Cette attitude d’acceptation inconditionnelle donne une chance d’exposer pleinement son propos. Elle laisse à autrui le temps de son expression, la possibilité de dire. La positivité de cette attitude libère une énergie qui pourra être aisément réinvestie dans la tâche à accomplir. L’absence de défenses réciproques permet d’accorder au discours un maximum d’attention, afin qu’il puisse être partagé et compris.

http://hr4free.com/fr/Techniques-de-communication/D%C3%A9finition-%C3%A9coute-active-Carl-Rogers

Un autre article qui explique très bien : http://www.onmeda.fr/therapies/ecoute-active.html :

En quoi consiste l’écoute active ?

La personne qui pratique l’écoute active doit s’adapter à son interlocuteur. L’objectif est d’obtenir une interaction parfaite entre la personne qui émet des informations et la personne qui les reçoit, sans jugement, sans préjugé et avec une prise de recul suffisante pour permettre à chacun de comprendre et d’agir en limitant les freins à la communication.

La personne qui pratique l’écoute active reconnaît qu’il y a face à elle, une personne dotée de sentiments, d’émotions, parfois contradictoires, parfois violents.

Dans la pratique, il s’agit d’écouter sans interrompre, de reformuler et de confirmer ce qu’on a entendu. Ceci permet à l’individu que l’on a face à soi d’avoir l’impression d’être écouté, entendu et surtout de provoquer un début de réaction ou une action.

Un exemple pour imager :

Je reviens du marché, mes sacs bien rempli. Il y a de la route pour venir jusqu’à chez moi. C’est lourd, je suis fatiguée, j’en peux plus, je ressens de la tristesse et de la colère et un épuisement. Je passe devant chez une amie et décide d’y faire un pause.

  • « Salut, je peux faire une pause chez toi, poser un peu mes sacs avant de reprendre ma route et boire un grand verre de jus de fruit ? J’en peux plus, ils sont lourds, je suis loin. Je suis en colère contre moi d’avoir acheter tout ça… d’avoir autant chargé mes sacs. Et ce fichu boucher à qui j’avais commandé un roti de 500g qui m’a refilé un de 1kg. Mon sac est encore plus lourd… et bla bla bla et blab bla »
  • « Oui, bien sûr, arrête toi ». Mais faire voir tes sacs ? ah mais pourquoi as tu acheté tout ça, moi j’aurai acheté ceci cela…. Et puis tu sais le boucher il a cru bien faire, en plus il t’a fait un super prix. Et sinon t’avais qu’à lui dire non. Moi dans ton cas ceci, cela… Attends je vais vider tes sacs et les ranger autrement, ça sera moins lourd aussi, tu as vu comment tu les as rangé, c’est pas équilibré… Et blabla et blabla »

Voici l’exemple même d’une non écoute

Ceci est emprunt de jugements, de conseils non sollicités, c’est même intrusif et dénigrant au final. Les émotions exprimées par la personne qui a juste besoin de se poser (avec ses sacs) ne sont pas écoutées, entendues, accueillies tout simplement. En plus, l’autre personne se projette dans la situation. Elle réagit avec son histoire, ses filtres, ses propres blessures….

Le mieux aurait été de tout simplement propose de poser les sacs, servir le jus de fruit. Écouter ce que la personne exprime. Accueillir sans jugement avec empathie. « Oui, je comprends, c’est lourd et tu as de la route. Tu te sens fatiguée, seule pour les porter. Tu es en colère car tu as le sentiment d’avoir mal gérer tes courses et ta force pour porter. Et tu te sens en colère contre le boucher qui te fait porter un poids de plus ».

C’est comme l’enfant qui tombe, se fait mal et exprime sa douleur. Et au lieu d’écouter, c’est « mais non t’as pas mal, aller c’est fini, regarde tu saignes même pas, aller c’est rien… moi quand j’étais petit… et moi quand je tombe je pleure pas… » etc etc

ou « Maman j’ai l’impression que tu m’aimes pas ». Mais si je t’aime, mais ma pauvre fille comment peux tu penser ça après tout ce que je fais pour toi, et moi ceci, et moi cela, et ton impression c’est du n’importe quoi…

Les émotions, les sentiments exprimés sont reniés. Cela ne fait qu’aggraver le ressenti et le mal aise.

ACCUEILLIR, ÉCOUTER SANS JUGEMENT !

  • Oui, tu as mal.
  • Oui tu ne te sens pas aimé ? qu’est ce qui te fait ressentir cela ? …oui je comprends, ce n’est pas facile pour toi, tu te sens rejeté, exclue. Tu ressens… tu pense que…

On écoute, on reformule… simplement sans interpréter, sans se projeter. Et si dans ce que l’autre exprime on se sent mal, c’est que cela touche une chose non guérie de notre propre histoire. Alors on prend garde ne pas projeter notre propre blessure sur l’autre. C’est facilité par le fait de juste écouter et reformuler, sans juger, interpréter et conseiller…

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