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Les violences éducatives  : psychologiques et physiques

Les violences éducatives

Il existe différentes formes de violence : celle dites « éducatives » (celle qui ne laissent pas de traces visibles), puis celle qualifiée de « maltraitance » (elle laisse des traces). La frontière entre les deux est bien faible, et les parents, grands-parents, adultes glissent facilement de la 1ere à la dernière…

Les violences éducatives sont des VIOLENCES !!

Au sein des violences éducatives : les physiques et les psychologiques.

Le châtiment corporel :

coup, “tape”, “gifle”, “fessée” à un enfant, avec la main ou à l’aide d’un instrument, fouet, baguette, ceinture, chaussure, cuillère de bois, coup de pied, secouer, griffer, mordre, pincer, tirer les cheveux, les oreilles, forcer à avaler quelque chose, forcer à rester dans une position désagréable etc…

Les violences psychologiques :

les châtiments tentant à rabaisser, humilier, dénigrer, prendre pour bouc émissaire, menacer, ridiculiser ou effrayer l’enfant en créant une ambiance de peur, voire de terreur…

Tous les comportements et paroles « assassins » : le chantage, les ménaces, les punitions, les mises au coin, les paroles dénigrantes, humiliantes (t’es nul, qu’est ce qu’on va faire de toi..), les insultes… Mais aussi les « t’es pas gentil » ou « je ne t’aime plus » quand l’enfant n’a pas le comportement attendu par l’adulte.

L’enfant apprend alors que pour être aimé il doit se conformer à une image, une attente d’autrui.

La plus part des adultes, des parents s’accordent à se donner bonne conscience en nommant ces violences d’éducatives et convainquant l’enfant (et eux-même) que c’était bien mérité, l’enfant l’a cherché, provoquer…. en gros c’est de sa faute.

C’est lui le bourreau et eux la victime. Seulement les mêmes actes, la même violence sur un adulte est nommée agression. D’ailleurs la majorité des personnes exerçant ces violences ne le font pas à un adulte… S’en prendre à un enfant – faible – est bien plus aisé ! L’enfant ne peut pas se défendre, se rebiffer, sinon les violences redoublent. Il ne peut que subir. En plus il pense que c’est pour son bien, puisque c’est ce que le parent lui fait croire. Et comment un parent pourrait mentir  et vouloir du mal à son enfant ?

Cette violence – maltraitance – est malheureusement souvent cachée :

Les victimes ont peur d’en parler, honte.

Puis aussi, elles pensent que c’est normal, que c’est ainsi dans toutes les familles. Puis l’adulte lui dit bien que c’est de sa faute, si papa/maman le dit c’est que c’est vrai, non ? L’enfant alors ne va pas aller raconter qu’il est un mauvais enfant.

Et puis, ceux qui racontent, souvent, le tiers ne le prend pas au sérieux, l’enfant en rajoute… La politique de l’autruche ! Sans parler des autres membres de la famille, voir l’autre parent qui se taisent, laissent faire : ils sont aussi bourreaux : qui ne dit mot consent…

 Seulement la loi interdit toute forme de violence :

Selon la gravité des faits de violence, les peines peuvent aller d’une simple amende de 4ème classe (jusqu’à 750 € maximum) pour les violences légères Article R624-1, et pour les faits plus graves prévus par les articles 222-13 et 222-14 du code pénal, à des peines de prison avec sursis ou prison ferme.

Il existe des associations, des lieux, des psychologues pour se faire aider, guérir de sa propre enfance, de la violence ainsi emmagasinée en soi afin de ne plus la transmettre… Il est important de prendre conscience de la violence subie soit-même durant notre enfance, de la violence qui nous habite peut-être encore adulte, afin de ne pas la transmettre.

Témoins, conjoints etc : ne restez plus muet, sortez la tête du sac, arrêtez de protéger le violent en vous convainquant qu’il a raison ou que ce n’est pas si grave. En vous taisant, vous êtes complice, vous cautionnez, et vous êtes ainsi aussi violent.

Toute forme de violence est INACCEPTABLE !!

Nombreuses études montrent les effets délétères des violences éducatives :

  • l’enfant violenté devient souvent violent (harceleur) ou soumis (le bouc émissaire). La violence apprend que la violence est justifiée quand nous sommes en colère. Que le fort peut frapper le faible.
  • des conduites addictives telles alcoolismes, toxicomanies…
  • des conduites auto destructrices
  • conduites sexuelles empreintes de violences
  • L’enfant associe amour et violence. Il apprend que l’amour peut faire mal (et que c’est normal)
  • une perte de confiance et d’estime de soi importante
  • etc

Il y a une autre voie, des solutions pour apprendre à faire autrement qu’avec la violence. D’abord, se reconnecter à notre propre enfant intérieur, reconnaître la violence que nous avons nous-même reçue aide à ne pas la reproduire. Être en empathie avec l’enfant. Nous sommes un guide, un guide bienveillant.

Il existe des programmes d’accompagnement à la parentalité, des associations, des groupes de soutient parentaux, des livres… pour cheminer vers une parentalité positive. Osez demander de l’aide, du relai si vous en ressentez le besoin. Être bienveillant avec son enfant peut-être un véritable challenge pour celui/celle ayant été éduquer dans la violence. Cette violence a tendance à se répéter  surtout tant que nous la nions.

 

A lire :

Les livres qui m’accompagnent depuis 13 ans, qui m’ont été si précieux pour comprendre mes enfants, entrer en empathie avec eux…

A regarder :

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